Qu’est-ce que la « fast fashion » au juste ?

L’expression fast fashion désigne le renouvellement constant des propositions de vêtements dans le prêt-à-porter et la rapidité d’enchaînement des collections. Mouvement révolutionnaire, il vise à l’origine la démocratisation de la mode. En quoi consiste précisément ce concept et pourquoi est-il vivement critiqué par les consommateurs comme les professionnels ?

Sur quoi repose le fonctionnement de la fast fashion ? 

L’objectif de base du mouvement est de permettre à tous, même aux plus petits budgets, de toujours être à la pointe de la mode. Le principe de la fast fashion, c’est de proposer des collections renouvelées très régulièrement à des prix très bas.  

Grâce à cette nouvelle manière de concevoir le prêt-à-porter, il devient très facile de retrouver et de mettre au quotidien les modèles aperçus lors des défilés. Les stylistes des enseignes de fast fashion (H&M, Mango, et Zara par exemple), analysent constamment les tendances du secteur, copient les modèles qui marchent et réagissent rapidement si une tendance prend de l’ampleur dans la rue.  

Le procédé de production de ces marques est nécessairement ultra-rapide, afin de pouvoir offrir des prix abordables. Moins d’un an s’écoule entre le dessin du modèle et la mise en rayon du vêtement. Pour fabriquer très vite, les enseignes ont mis au point un nouveau modèle de production qui implique : 

Des modèles très simples à coudre pour économiser sur la matière première et le temps de couture 

Des tissus très rapides à fabriquer, la fast fashion privilégie donc des matières comme le jersey, la popeline, le coton ou le polyester 

Des étapes de fabrication et d’assemblage du vêtement effectuées dans des pays où le coût de la main d’œuvre est très bas 

Les enseignes de fast fashion démultiplient le nombre de modèles proposés en boutique pour plaire à tout le monde. Très actives en ligne, ce sont des marques axées sur le digital, les réseaux sociaux et qui ont régulièrement recours au travail des influenceurs.    

 

Fast fashion : un modèle fortement remis en cause 

La fast fashion ne plaît pas aux marques de mode de luxe. Sont remis en cause le processus créatif des enseignes et leur mode de production. Très régulièrement, ces marques de fast fashion sont accusées de plagiat. À la production de masse et à la démultiplication du modèle, les maisons de couture opposent l’artisanat et la création originale. Certaines marques de luxe jouent pourtant le jeu : Balmain a signé en 2015 une collection capsule avec H&M qui a rencontré un franc succès. 

La fast fashion est aujourd’hui décriée : ce modèle de production participe à l’exploitation humaine et à la dégradation de l’environnement. De deux collections annuelles, les enseignes de prêt-à-porter sont passées à six. Par exemple, Zara sort huit collections par an et près de 12 000 modèles différents par an sont produits.  

Le mouvement de la fast fashion s’essouffle, rattrapé par l’intérêt des professionnels comme des consommateurs pour une mode éthique et responsable. L’école MODART International sensibilise ses étudiants à ses questions et forme les futurs professionnels du secteur. Ses formations, de haut niveau artistique et technique, bénéficient de la modalité d’apprentissage en alternance et sont accessibles post-bac. 

 

Dans un monde en crise environnementale et économique, la fast fashion est remise en cause. Il est crucial que les futurs professionnels du secteur réinventent un modèle viable, apte à offrir à tous et toutes l’accès aux tendances mode.