Le costume : histoire et évolution
D’abord imposé par la société, le costume est un signe d’appartenance sociale. Au fil des évolutions, il se modifie esthétiquement et symboliquement et est désormais choisi librement.
Première évolution : du fonctionnel au costume historique
La première raison d’être d’un habit, c’est de protéger des agressions extérieures (froid, vent, soleil, etc.). D’une simple peau de bête jetée sur les épaules, le vêtement a vite évolué vers un vêtement cousu, pratique à enfiler et adapté à la saison.
À l’aube de sa création, le costume a été utilisé pour se couvrir, lorsque les premières sociétés organisées ont vu le jour. Il revêt plusieurs formes, bien que la principale reste un temps la tunique simple. Très rapidement, l’habit qui était seulement fonctionnel, devient stylisé et esthétisé au moyen d’accessoires. C’est à ce moment de l’histoire que l’on note une différence d’apparat dans le costume, en fonction de la richesse de celui qui le porte, puis de son rang au sein de la société.
À présent, le costume est un outil de différenciation sociale. Avec le développement des cours royales européennes, le costume va se codifier et acquérir une dimension sociale en plus d’esthétique.
Évolution du costume dans les cours européennes
Le costume va évoluer en fonction de son temps et subir plusieurs modifications selon : les modes et les nouvelles technologies qui se développent.
Au XIVe siècle, il prend majoritairement la forme de la robe à plusieurs garnements (niveaux) : un empilement de tissus longs et flottants. Commun quel que soit le genre, il comprend une chemise, une cotte et un surcot. Au cours du XIVe siècle, le costume genré fait son apparition.
Chez les hommes, il se porte court, avec l’émergence du pourpoint. Porté avec une ceinture et des chausses (= tricot couvrant les jambes comme des bas), il est arboré par les jeunes nobles puis adopté par toute la population nobiliaire. Le costume féminin évolue nettement moins et reprend encore le principe de la robe à garnement qui doit couvrir intégralement les jambes.
Le costume connaît une évolution majeure avec l’apparition de la houppelande, portée sur le pourpoint. Là encore, les femmes ne voient pas une grande évolution sur leurs robes, mais profitent de l’attrait de la coiffure « à cornes ».
Le XVIIIe siècle offre enfin aux femmes un choix plus varié de robes : battante, « à la Polonaise, « à la Française », « à l’Anglaise », etc. Le corsage est de rigueur et le costume se doit toujours de couvrir l’intégralité des jambes.
Révolutions politiques et évolution du costume
La Révolution bouleverse les systèmes politiques en place dans les royautés européennes. Elle met aussi fin au culte de l’apparat en tirant un trait sur le costume de cour : les sans-culottes portent la Carmagnole et certains essais de style préfigurent la mode du dandysme.
Pour les femmes, il faut attendre 1903 et 1910 avec le grand couturier Paul Poiret pour que les jupes s’entravent, le corset soit abandonné et l’émancipation sociale de ces dernières traduites dans une mode plus libre. Yves Saint Laurent, quant à lui, les habille du tailleur-pantalon. Courrège leur offre un nouvel élan avec la minijupe et le bikini qui se démocratisent.
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Le costume a évolué à travers le temps, avec une mode toujours plus inventive, au libre choix de celui (ou celle) qui la porte.