Projection du film documentaire « Colette, mon amour »
Projection du film documentaire « Colette, mon amour »
Dans le cadre de l’exposition Virgil Abloh: The Codes, au Grand Palais, Eliane Lawson-Body, intervenante à MODART International, et Hugues Lawson-Body ont organisé une projection de leur documentaire intitulé Colette, mon amour. Eliane, qui accompagne et transmet son savoir aux étudiants, a partagé avec passion ce projet qu’elle a mené avec Hugues. Ce film nous plonge dans l’histoire de la mythique boutique Colette, fermée en 2015, à travers des images inédites et des interviews exclusives.
Le documentaire nous plonge dans les coulisses de cette boutique emblématique qui a marqué l’histoire de la mode. On y découvre des interviews avec Virgil Abloh, Loïc Prigent, Chitose Abe, ainsi que Colette et Sarah Andelman, les fondatrices. Ce lieu, qui comptait 130 employés, a été un véritable tremplin pour de nombreuses marques, leur offrant une visibilité précieuse. Les créateurs savaient que figurer chez Colette pouvait littéralement changer l’avenir de leur marque. Le film se termine sur une note poignante, capturant l’émotion de la fermeture de la boutique, un moment inoubliable pour tous ceux qui ont vécu cette époque.
À la fin de la projection, Eliane, Hugues, Sarah et Amy Verner ont échangé sur cette aventure. Une anecdote partagée par Eliane et Hugues a révélé que, au départ, les clients hésitaient à entrer dans la boutique par crainte d’être jugés. Pour voir, ils ont installé des micros sur les vendeurs et ont découvert que les conversations dans la boutique étaient pleines de spontanéité, les vendeurs se sentaient libres de parler de tout et de rien, sans avoir un discours uniquement commercial.
Sarah a révélé que la collaboration entre Colette et Hermès était un rêve de sa mère. Colette, en partenariat avec Bali Barret, a réinterprété le carré Hermès en le rebaptisant ‘J’aime mon carré’. C’était un mélange des imprimés traditionnels de la maison et du bleu signature de Colette.
Interrogée sur la recette du succès de Colette, Sarah a expliqué que la clé résidait dans la spontanéité. Elles achetaient au coup de cœur et proposaient une offre qui allait des pièces les plus exclusives aux produits plus accessibles. L’équipe se faisait confiance, et cette alchimie se ressentait dans l’énergie incroyable qui régnait dans la boutique.
Toutefois Colette n’a pas été qu’un lieu de mode : la boutique a aussi joué un rôle dans les relations humaines. La fondatrice a révélé que la boutique avait créé des couples, des mariages et même des enfants, que ce soit entre employés ou entre clients, notamment lors des soirées organisées par la boutique. Ce lieu était bien plus qu’un magasin, c’était un véritable carrefour social où se créaient des liens uniques.
Pour conclure l’échange, Eliane et Hugues ont partagé qu’ils avaient contacté Colette et Sarah par une lettre témoignant de leur admiration profonde, afin de leur présenter leur projet, donnant ainsi tout son sens au titre du film Colette, mon amour.