L’histoire du métier de costumier

Depuis toujours, l’Homme utilise le vêtement comme signe de distinction sociale, culturelle, et même religieuse. Le costume, auparavant utilisé comme habillement quotidien, a vécu une longue histoire. Au commencement, on utilisait le costume comme manière de se vêtir : costume drapé, enfilé, cousu et fermé ou encore en fourreau selon les modes qui ont jalonné l’histoire. Comment a émergé le métier de costumier et quelle est son histoire ?

 

Le métier de costumier : une histoire qui commence dès la préhistoire  

Deux théories s’opposent pour considérer si le costume a précédé l’habillement ou non dans l’Histoire. Au fil du temps, le costume se nourrit des divers échanges culturels. Par exemple, avec l’influence de l’empire romain, le vêtement se complexifie et le costume se transforme. Il acquiert notamment à ce moment de l’Antiquité des parties cousues. Cette nouveauté requiert que des artisans experts se chargent de la confection des costumes : le métier de costumier émerge doucement.  

Pendant quelques siècles, les métiers d’artisan couturier et de costumier se confondent. Dans la coutume, le costume reste une pièce d’exception, utilisée pour les cérémonies religieuses ou les événements de la noblesse (couronnement, mariage, etc). Réservé aux rois ou à la très haute aristocratie, le costume commence à se distinguer de l’habillement quotidien.  

 

Moyen Âge, Renaissance et Modernité : l’histoire du costume émerge 

Le XIVe siècle voit l’apparition du premier costume typique structuré appelé la robe à garnements. Composé d’une variété de couches, cet habilement requiert que des artisans costumiers (ou couturiers) exercent auprès des élites de la société. Au fil de l’histoire, les costumiers développent leur expertise technique et proposent des nouveautés aux plus riches cours d’Europe.  

Aux XVIIes et XVIIIes siècles, les cours des rois de France influent mondialement sur les modes vestimentaires et les meilleurs costumiers du monde officient à Paris. Puis les grands événements de l’histoire impactent fortement le métier de costumier bien qu’il se soit toujours adapté aux mouvements sociaux-culturels de l’histoire. Par exemple, il est mis au ban pendant la Révolution qui cherche à anéantir les privilèges tandis qu’il revient sur le devant de la scène à la belle époque. 

 

Le métier de costumier entre dans l’histoire 

Exercer comme costumier au sens où on l’entend de nos jours consiste à travailler dans le monde du divertissement. Déjà à la cour de Louis XIV, le métier de costumier d’art émerge, avec l’essor d’un groupe d’artisans d’exception qui œuvre à la confection des costumes de scène. Cette tradition a perduré et les plus grands costumiers ont marqué l’histoire à l’occasion de grands événements : carnavals de Venise, premiers opéras, habillement pour le théâtre ou les ballets. Le métier de costumier entre résolument dans l’histoire avec l’influence de la cantatrice d’Opéra Justine Favart, qui fut la première à porter sur scène des costumes correspondant à son rôle. 

Le métier de costumier est donc proche de celui de couturier, bien qu’il revête des spécificités propres. Pour exercer, il est important de tout connaître de la haute-couture et de l’histoire des modes. Il faut aussi être en mesure de pratiquer au plus haut niveau de technicité, afin de travailler au sein des meilleurs ateliers. C’est pour cette raison qu’il est important de suivre une formation de haut niveau technique qui bénéfice de la modalité de l’apprentissage en alternance, à l’instar du parcours Stylisme et Modélisme proposé par l’établissement MODART International. 

Si, encore au XVIIIe siècle le costume de bal est le même que l’habit de cour, dès le XIXe siècle les compagnies artistiques font appel aux plus grands couturiers pour produire leurs costumes.